Au lieu de se perdre en querelles byzantines entre Consistoire, CRIF, FSJU, Fondations, Alliances, … les institutions juives de France devraient concentrer leurs efforts sur le terrain du 21ème siècle, celui d’Internet.
La présentation du site du CRIF a été améliorée sous Prasquier, et son contenu augmenté, mais sa structure d’informations à la queue leu leu n’a guère évolué. Ce site devrait devenir un « portail » des sites des associations constituant le CRIF et, une fois le Consistoire réintégré, être le site central du judaïsme français. Les crédits dont dispose la Fondation pour la Mémoire de la Shoah pourraient être sollicités à cet effet. La veille sur Internet (dont Wikipedia) contre les menées antisémites, antisionistes, mais aussi obscurantistes, devrait être une mission explicite du CRIF, qui doit améliorer l’information des Français sur toutes les formes de judaïsme, y compris sur leurs controverses.
Le site central du judaïsme français est actuellement Akadem, qui dépend du FSJU, et qui a fait beaucoup de progrès. Laurent Munnich et Jean-Claude Lévy, auteurs des sites « Sefarim » et « Judéopédia« , mériteraient à ce titre un prix de la Fondation du Judaïsme Français. Mais ces sites bilingues hébreu-français n’ont édité que le Tanakh. Les Targoum, les littératures midrashique, talmudique, rabbinique, pour qui ne connaît ni l’hébreu, ni l’araméen, ne sont accessibles en ligne qu’en anglais. Un effort considérable est à faire pour le français, c’est la vocation de l’Alliance Israélite Universelle.
Les conférences orales d’Akadem ne sont accompagnées de même que d’une documentation écrite minimale, et la publication de leurs textes et de leurs sources, convenablement documentée, est à entreprendre. De même pour les émissions TV de Josy Eisenberg, radio de Victor Malka, les textes d’auteurs notoires, comme Shmuel Trigano, Yeshaya Dalsace, Daniel Sibony… Tout ceci est beaucoup trop dispersé.
Imitons le site de responsa cheela, conservons nos archives, et retenons la leçon donnée involontairement par le Rabbin Bernheim : citons nos sources !
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