Vous connaissez votre date de naissance, parce que vos parents vous l’ont dite et l’ont déclarée à l’administration. Quel jour de la semaine était-ce ? Et la date de votre conception ?
Le lieu du souvenir
Le deuxième verset du Livre des Nombres, cité au chapitre précédent, dispose : “Relevez la tête de toute la réunion des Enfants d’Israël, par familles, par la maison de leurs pères, par le nombre des noms, tout mâle, par crâne“. « Tout mâle », c’est KL-ÇKR, Kol-Zakhar, et « par crâne », c’est LGLGLTM, LeGoulgalotam. Nous avions déjà rencontré ÇKR, Zakhar, « souvenir », au chapitre 19, à propos d’Amaleq. Mais c’est aussi « mâle ». Quand Elohim crée l’homme, il le crée « mâle et femelle », ÇKR WNQBH, Zakhar OuNeqévah (Genèse 1, 28). Ce n’est qu’à la fin du Déluge que ÇKR prend aussi le sens de « se souvenir » (Genèse 8, 1) : « Et Elohim se souvint (WYÇKR ALHYM, VaYizkor Elohim) de Noé et de tous les animaux et de tout le bétail qui étaient avec lui dans l’arche« . L’arche, avons-nous vu (ch. 5, « l’Arche de Moïse »), est une métaphore de l’embryon devenant foetus et voguant dans le liquide amniotique. Pour l’hébreu, le propre du mâle est d’abord de conserver et transmettre le souvenir de l’espèce, disons l’information génétique. (Voir A 37 : Le propre du mâle). Mais aussi, comme nous l’avons également vu (ch. 9, « On rira »), à propos d’Abraham levant son couteau au dessus du cou d’Isaac, le père n’est pas tant celui qui féconde la mère, que celui qui « se souvient » avoir fécondé la mère.
Quant à LGLGLTM, Legoulgalotam, c’est un drôle de mot, à la sonorité remarquable ; Chouraqui le traduit par « par crâne ». Depuis la Septante, la traduction la plus courante est « (en comptant) par tête », traduction qui se justifie par d’autres occurrences de GLGLT, Goulgalèt, dans l’Exode et les Nombres, d’une part, dans les livres des Juges et des Rois d’autre part. Mais le verset Nombres 1, 2 commence par « Relevez la tête », SAW AT-RAS, Seou Ète-Rosh, expression dans laquelle « tête » est RAS, Rosh : il ne convient pas de traduire deux mots différents par « tête » (Voir A 38 : Tête et crâne).
Surtout trois Évangiles sur quatre explicitent la traduction de l’hébreu Golgotha par « lieu du crâne », le quatrième, celui de Luc, parlant de « lieu du crâne » sans nommer le Golgotha. Cela donne au recensement du Livre des Nombres, et à son LGLGLTM, Legoulgalotam, des allures de Jugement Dernier. Observons cependant que « Crâne » vient du grec « κρανίον, Kranion« , qui, comme « corne », « couronne » et « Kyrène », assonne avec l’hébreu QRN, Qeren, « rayonner ». Le crâne, la tête, est le lieu de la pensée qui rayonne, comme lorsque nous disons plaisamment qu’un penseur « phosphore ». C’est aussi le lieu du souvenir.
L’agneau pascal
Après tout, si le Golgotha est, le Vendredi saint,le lieu de la Crucifixion, il est aussi proche, le dimanche de Pâques, de celui de la Résurrection. Justement Guilgal, GLGL, au début du Livre de Josué, est le lieu où, après la mort de Moïse, les Enfants d’Israël traversent le Jourdain, entrent en Terre Promise et célèbrent la première Pâque, la première fête de Pessa’h, commémoration de la sortie d’Egypte par leurs pères, quarante ans plus tôt. La syllabe GL, Gal, évoque l’idée de tourner, ou de rouler, et est associée selon le cas à des pierres qui roulent (cf notre « galet »), à des astres qui tournent, ou à l’éternel retour du temps. D’ailleurs le mot « Calcul », proche de GLGL, Guilgal, vient du latin calculus, « petit caillou ». Les petits cailloux du Petit Poucet lui permettent de retrouver ses parents. Le début du Livre de Josué accumule pierres mémorielles et calculs de durées.
Déjà, Moïse, l’auteur, avait indiqué que Moïse, le personnage, « était âgé de cent vingt ans lorsqu’il mourut » et que « les enfants d’Israël pleurèrent Moïse pendant trente jours » (Deutéronome 34, 7-8). À la suite de quoi, un nouvel auteur (Samuel ?) fait dire à Josué : « Préparez-vous des provisions, car dans trois jours vous passerez ce Jourdain pour aller conquérir le pays dont YHWH votre Dieu vous donne la possession » (Josué 1, 11). Puis : « Le peuple sortit du Jourdain le dixième jour du premier mois, et il campa à Guilgal, à l’extrémité orientale de Jéricho » (idem 4, 19). Là Josué dresse douze pierres, une par tribu, et dit (Josué 4, 21-24) : « Lorsque vos enfants demanderont un jour à leurs pères: Que signifient ces pierres? vous en instruirez vos enfants, et vous direz: Israël a passé ce Jourdain à sec. Car YHWH votre Dieu a mis à sec devant vous les eaux du Jourdain jusqu’à ce que vous eussiez passé, comme YHWH votre Dieu, l’avait fait à la mer Rouge« . Au chapitre suivant, Josué décide de circoncire tous les mâles, parce que « de tout le peuple né dans le désert, en chemin, aucun n’avait été circoncis « . Puis, pour que la fonction mémorielle et éducative de Pessa’h soit bien claire : « Les enfants d’Israël campèrent à Guilgal; et ils célébrèrent la Pâque (AT-HFXE, Ète-HaPessa’h) le quatorzième jour du mois, au soir, dans les plaines de Jéricho » (idem 5, 5-6, puis 9-10).
À partir de là la tradition juive a fixé au 7 Adar, dernière lune de l’hiver, l’anniversaire de la mort de Moïse. Comme il avait exactement 120 ans, le 7 Adar est aussi l’anniversaire de sa naissance. Le deuil de 30 jours conduit au 7 Nisan, première lune du printemps, puis « dans 3 jours » fixe au 10 Nisan la traversée du Jourdain ; la célébration de Pessa’h se faist quatre jours plus tard, le soir du 14 Nisan, première Pleine Lune du printemps. Dans la Genèse, la Sortie d’Egypte a lieu dans la nuit du 14 au 15 et elle est précédée le 10 du mois du choix de l’agneau pascal. Exode 12, 3-6 – Parlez à toute la communauté d’Israël pour dire: Le dix de cette lunaison, qu’ils prennent, chaque homme, un agneau par maison de pères, un agneau par maison (…) et vous le tiendrez en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois; et toute l’assemblée (QHL, Qehal) de la communauté d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. C’est le sang de cet agneau, mis sur les linteaux des portes, qui permet à l’Ange de la mort de « sauter par-dessus » (FXE, Pessa’h, « Pass-Over« ) les maisons des Hébreux et d’épargner leurs premiers-nés. Il y a un agneau « par maison de pères », et non pas « par tête », ni « par crâne ». La célébration de Pessa’h se fera donc par famille, comme la traversée du Jourdain s’est faite par tribu, alors que celle de la Mer Rouge s’était faite d’une seule masse (Exode 14, 22).
Avec la syllabe GL, nous avons déjà vu GLŒD, Gal’Ed, la butte-témoin, élevée par Jacob et Laban pour marquer leur frontière. La Galilée, GLYL, avant d’être une région particulière, est une « région », tout court, un « cercle ». (De même, notre Provence fut d’abord une simple « province » romaine). Quant à Goliath, GLYT, il reçoit en plein front la pierre tourbillonnante lancée par la fronde de David (1Samuel 17, 49). GLGL, dans la langue des Psaumes et des Prophètes, finira d’ailleurs par signifier « tourbillon ». Le tourbillon, c’est ce qui se passe dans la cellule initiale, quand fusionnent, au cours de la période menstruelle de la mère, une cellule du spermatozoïde paternel avec une de l’ovaire maternel. Quelques jours plus tard, c’est la « nidation »: la cellule devenue troupe demande asile, et met le siège devant Jéricho.
Les trompettes de Jéricho
Josué avait été ainsi nommé par Moïse, quand celui-ci l’avait envoyé explorer le pays de Canaan (voir ch. 19 « Le Salut et le Sauveur »). Devenu le chef des Enfants d’Israël, il envoie à son tour deux espions reconnaître Jéricho (YRYEW, Yéri’ho), la ville fortifiée, verrou de la Terre promise (Josué 2). Ceux-ci sont hébergés par une prostituée (ÇWNH, Zonah) nommée Rahab (REB, Ra’hab, « large», comme on dit qu’une femme est « grosse »). Le roi de Jéricho lui demande de les lui livrer. Au contraire, elle les fait monter sur le toit et les cache sous des tiges de lin. Autrement dit, cette femme connaît, au sens biblique bien sûr, deux hommes la même nuit.
Toute femme ayant eu un rapport sexuel se demande s’il a été fécond, soit qu’elle le souhaite, soit qu’elle s’en effraye. Avant de savoir si elle est ou non enceinte, en état de « grossesse », elle reste dans l’expectative, dans les mains de la Providence. Comme toute prostituée, Rahab espère ne pas attendre d’enfant, pour ne pas avoir à se demander qui est le père. Elle compte donc avec angoisse les jours de retard de ses règles. Justement les sonneries des trompettes des Hébreux qui font le tour des murailles scandent les jours ; et Rahab habite dans la muraille. Un jour, deux, trois, quatre, cinq, six, sept : le septième jour, plus de doute : toujours pas de règles : Rahab comprend qu’elle tombe enceinte quand tombe l’enceinte !. « La muraille tomba sous elle-même, et le peuple monta dans la ville, chacun devant soi, et ils prirent la ville et la détruisirent entièrement (…) Et Josué dit aux deux hommes qui avaient exploré le pays: « Entrez dans la maison de la prostituée, et faites-là sortir, comme vous le lui avez juré ». Et les espions entrèrent et firent sortir Rahab, et son père, et sa mère, et ses frères, et tous ceux qui étaient à elle« . (Josué 6, 20-23)
Lequel des deux espions est le père ? Dans le Livre de Josué, Rahab n’a pas explicitement d’enfant et les deux espions sont anonymes. Le sort des prostituées est un sujet délicat qu’on n’explique pas aux enfants et la question ne fut débattue qu’entre commentateurs autorisés, jusqu’à l’apparition de Rahab dans la lignée messianique. Dans la liste des ancêtres du Roi David qui clôt le Livre de Ruth (4, 18-22) figure Booz (BŒÇ, Bo’az), celui dont Victor Hugo chantera le sommeil :
Booz ne savait point qu’une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d’elle.
Dans cette liste, Booz et Ruth engendrent Obed, grand-père de David; le père de Booz s’appelle Salmon (SLMWN) ; sa femme n’est pas nommée. Or dans la généalogie des trois fois quatorze générations qui ouvre l’Evangile de Matthieu, Rahab devient la mère de Booz : « Salmon engendra Booz de Rahab ; Booz engendra Obed de Ruth » (Matthieu 1, 5). Il faudra y revenir.
Le soleil et la lune
Le début du Livre de Josué parle donc de la première fête de Pessa’h, et de la première circoncision. Dans notre langage informatique, nous dirions que Josué « initialise » Pessa’h et la circoncision. Mais le Chabbat ? Moïse avait bien ordonné, par le Quatrième Commandement, de respecter le repos du septième jour, mais il n’avait pas précisé à partir de quand il fallait compter sept jours. Dans le désert, c’est la manne qui marque le rythme hebdomadaire : Exode 16, 21-23 : « Tous les matins, chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture; (…) Le sixième jour, ils ramassèrent une quantité double de nourriture (…) Et Moïse leur dit: C’est ce que l’Eternel a ordonné. Demain est le jour du repos, le Sabbat consacré à l’Eternel; (…) mettez en réserve jusqu’au matin tout ce qui restera » (Voir A 39 : La manne). Mais à peine le Jourdain traversé, la manne s’arrête de tomber : Josué 5, 12 – La manne cessa le lendemain de la Pâque, quand ils mangèrent du blé du pays; les enfants d’Israël n’eurent plus de manne, et ils mangèrent des produits du pays de Canaan cette année-là. Nourri dans le ventre de sa mère, le fœtus perçoit l’intensité des activités maternelles. Sans en comprendre la signification, il est capable de distinguer le moment des préparatifs du Vendredi soir, mais une fois le cordon ombilical coupé, il perd ce repère.
À la fin du Tour du monde en quatre-vingt jours, Phileas Fogg, de retour à Londres, croit avoir perdu. Mais Passepartout, allant organiser le mariage de son maître, s’aperçoit qu’il a en fait gagné vingt-quatre heures en accumulant les décalages horaires. Phileas Fogg se rend alors au Reform Club, il a gagné son pari ! La ficelle est un peu grosse ; Jules Verne s’est bien gardé de scander les jours de la semaine entre le mercredi 2 octobre et le dimanche 22 décembre 1872… Traversant l’Amérique de San-Francisco à Chicago et New-York, Phileas Fogg aurait bien dû s’apercevoir, à la date des journaux ou à la fréquentation des églises, quel jour « on était » !
Vous êtes-vous jamais posé cette « colle » : quand a été initialisé le rythme hebdomadaire ? quand et où a été célébré le Premier Chabbat ? La réponse est au verset 12 du chapitre 10 du livre de Josué : « Josué dit en présence d’Israël : » Soleil (SMS, Shamash), arrête-toi sur Gabaôn (BGBŒWN), et toi, lune (YRE, Yiré’ah, comparer avec YRYEW, Yeri’ho, Jéricho), sur la vallée d’Ayyalôn (AYLWN)! « . Quand une troupe qui défile n’est pas au pas, on lui commande de « marquer le pas », puis de repartir du bon pied. Il faut croire que les Amorrhéens, contre qui se battaient les Enfants d’Israël, respectaient le Chabbat, mais avec un jour de décalage ! Le verset 14 donne une preuve fondamentale de l’importance de cette bataille : « Il n’y a pas eu de journée pareille, ni avant ni depuis, où YHWH ait obéi à la voix d’un homme« . On ne peut pas initialiser deux fois le même cycle ! Aujourd’hui, il est universel. Personne n’a jamais modifié le rythme hebdomadaire inauguré par Josué. Non seulement toute l’humanité découpe le temps en semaines de sept jours, mais tout le monde est d’accord pour accepter le samedi des Juifs comme point de repère. Nous comptons les années depuis Jésus-Christ et les semaines depuis Josué.
Voltaire, Abraham Heschel, Tobie Nathan
En conclusion de ce chapitre, citons trois auteurs fort différents, dans l’ordre chronologique.
« Les 67 questions de Zapata« , de Voltaire (1767), se trouvent aujourd’hui facilement sur Internet. Voici les questions 27 à 31 :
27° Que répondrai-je à ceux qui seront étonnés qu’il ait fallu un miracle pour faire passer le Jourdain, qui, dans sa plus grande largeur, n’a pas plus de quarante-cinq pieds, qu’on pouvait si aisément franchir avec le moindre radeau, et qui était guéable en tant d’endroits, témoin les quarante-deux mille Éphraïmites égorgés à un gué de ce fleuve par leurs frères?
28° Que répondrai-je à ceux qui demanderont comment les murs de Jéricho tombèrent au seul son des trompettes, et pourquoi les autres villes ne tombèrent pas de même?
29° Comment excuserai-je l’action de la courtisane Rahab, qui trahit Jéricho sa patrie? En quoi cette trahison était-elle nécessaire, puisqu’il suffisait de sonner de la trompette pour prendre la ville? Et comment sonderai-je la profondeur des décrets divins, qui ont voulu que notre divin Sauveur Jésus-Christ naquît de cette courtisane Rahab, aussi bien que de l’inceste que Thamar commit avec Juda son beau-père, et de l’adultère de David et de Bethzabée? Tant les voies de Dieu sont incompréhensibles.
30° Quelle approbation pourrai-je donner à Josué, qui fit pendre trente et un roitelets, dont il usurpa les petits États, c’est-à-dire les villages?
31° Comment parlerai-je de la bataille de Josué contre les Amorrhéens à Béthoron sur le chemin de Gabaon? Le Seigneur fait pleuvoir du ciel de grosses pierres (tiens ! encore des pierres !), depuis Béthoron jusqu’à Azéca; il y a cinq lieues de Béthoron à Azéca; ainsi les Amorrhéens furent exterminés par des rochers qui tombaient du ciel pendant l’espace de cinq lieues. L’Écriture dit qu’il était midi; pourquoi donc Josué commande-t-il au soleil et à la lune de s’arrêter au milieu du ciel pour donner le temps d’achever la défaite d’une petite troupe qui était déjà exterminée? pourquoi dit-il à la lune de s’arrêter à midi? comment le soleil et la lune restèrent-ils un jour à la même place? A quel commentateur aurai-je recours pour expliquer cette vérité extraordinaire?
En 1957 parut aux Éditions de Minuit un petit livre intitulé « Les Bâtisseurs du Temps« , par le rabbin, philosophe et poète Abraham Heschel (Varsovie 1907 – New York 1972). En voici les dernières lignes :
« Il est peu d’idées au monde aussi chargées de force spirituelle que l’idée du Sabbat. Dans bien des siècles, lorsque de toutes nos théories ne subsisteront plus même les traces, la splendeur du Sabbat illuminera encore l’univers. L’éternité donne naissance au Jour« .
Le psychanaliste Tobie Nathan, dans Information Juive, octobre 2012, p. 33, déclare :
La plus belle invention des Juifs est leur calendrier.
Le découpage de la semaine, d’abord, en sept jours – six d’un côté, un septième de l’autre – est une création d’une puissance inouïe. Elle a non seulement tapissé notre monde intérieur, constituant la membrane qui nous permet d’intérioriser la perception du temps et de percevoir les moments, mais elle a, de plus, été intégrée par la majorité des peuples de la planète. Qui prête attention au fait que lorsqu’on dit « samedi », en français, en espagnol, en italien, par exemple, on rappelle que, selon l’étymologie, c’est le jour du « shabbat », tout comme en arabe, puisqu’on dit carrément « yom el sabt », « le jour du shabbat ».
La scansion du temps, ensuite, rythmée par les rites que l’on doit à Dieu – j’ai connu des mondes ou cette scansion ne résultait que de l’activité des hommes, ; des mondes où l’on disait par exemple : « le jour de marché au village A, le jour de marché au village B » , etc.- seule possibilité de donner du sel à la vie est une création juive. Et comme toutes les trouvailles utiles, elle a été adoptée par le monde entier.
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