On compare couramment la dette publique, notamment pour en dénoncer l’importance excessive, au Produit National Brut (PNB). C’est une hérésie.
Le PNB est un « flux » et s’exprime en Euros/an (ou Dollars/an) tandis que la dette est un « stock » et s’exprime en Euros (ou Dollars). Le rapport de l’une à l’autre donne une durée : si la dette valait 100% du PNB, cela voudrait dire que son montant est égal à la valeur d’une année de PNB, grosso modo la « valeur créée » en une année de production. Ce serait beaucoup, mais « ce n’est pas la mer à boire ». Surtout cela ne dit rien sur la « charge de la dette », qui, elle, est un flux et peut se comparer au PNB, aux dépenses ou recettes annuelles du budget de l’État, ou à tout autre flux.
Un acquéreur d’immobilier ne compare pas la valeur du bien qu’il achète à son revenu, il compare à ce revenu ses charges de remboursement d’emprunt, qui dépendent certes de cette valeur, mais aussi de la durée du remboursement et du taux d’intérêt. Appliquée à la dette publique, cette règle reviendrait à comparer la charge annuelle de la dette publique à la totalité des dépenses ou des recettes publiques annuelles. Voila qui serait pertinent.
On lit par exemple dans Le Monde daté 17 novembre 2009, p. 13, sous le titre : « L’Etat réduit de plus de 2 milliards et demi d’euros sa dette à l’égard de la Sécurité sociale » : (…) « La baisse des dépenses de l’Etat s’explique par une diminution de 5,1 milliards de la charge de la dette due à la baisse des taux d’intérêt et de l’inflation. Alors même que la dette augmente, cette charge sera ramenée à 37,9 milliards cette année« .
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La Bible hébraïque présentée, traduite (8 versions) sur JUDÉOPÉDIA
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