Véronique est une femme de Jérusalem qui, selon la représentation des chemins de croix, offre son voile au Christ montant au Calvaire pour qu’il puisse essuyer son front. Jésus s’en sert et le rend avec l’image de son visage qui s’y est miraculeusement imprimée. Pourquoi cette femme s’appelle-t-elle Véronique ?
Les étymologies habituelles ne sont pas satisfaisantes : le grec « Bérénice », « qui porte la victoire » ? ou bien « vraie icône » ? Or le site Garrigues et sentiers, citant Marie Vidal, rapproche « Véronique » d’un mot hébreu qu’il transcrit « virounêka« , et qu’il traduit « et te fasse grâce« . L’argument du site cité est pertinent : « les phrases qui entourent ce mot – grâce – sont une prière pour que le Seigneur illumine le visage du croyant et l’élève vers lui pour y déposer la paix ».
Il s’agit en effet de la « bénédiction sacerdotale« , instituée en Nombres 6, 24-26, et prononcée, depuis ces temps immémoriaux jusqu’à nos jours, soit par les Cohanim présents, soit par le Rabbin ou l’Officiant, dans toutes les célébrations où est lue la Torah.
:יַבָרֶכְךָ יַהוָה וַיִשְׁמְרֶךָ
:יָאֵר יַהוָה פָּנָיו אֵלֶיךָ וִיחֻנֶּךָּ
:יִשָּׂא יַהוָה פָּנָיו אֵלֶיךָ וַיָשֵׂם לְךָ שָׁלוֹם
24 Que l’Eternel te bénisse et te garde ;
25 Qu’il fasse luire sa face vers toi, et te soit miséricordieux ;
26 Que l’Eternel lève sa face vers toi, et qu’il te donne la paix.
Translittération :
YBRKK YHWH WYSMRK
YAR YHWH FNYW ALYK WYENK
YSA YHWH FNYW ALYK WYSM LK SLWM
Yevarékhekha Adonaï vaYichmerékha
Yaèr Adonaï Panayv Eléykha viY’hounéka
Yissa Adonaï Panayv Eléykha vaYiassem Lekha Shalom.
Deux fois apparaît « Sa Face », פָּנָיו, Panayv. Quant au mot וִיחֻנֶּךָּ, viY’hounéka, il est formé sur ‘Hen, grâce, avec un ‘Het, gutturale à l’origine du R de virounêka, puis de Véronique.
‘Hen, grâce, ‘Het Noun, est, comme on sait, l’inverse du nom de Noé, Noun ‘Het.
Genèse 6, 8 :
Mais Noah trouva grâce aux yeux de l’Eternel
וְנֹחַ מָצָא חֵן בְּעֵינֵי יְהוָה׃
WNE MZA EN BOYNY YHWH
VeNoah’ Matsa ‘Hen be’eynéy Adonay
Et נֹחַ, NE, trouva חֵן, EN dans les yeux d’Adonay.
« Dans les yeux », on se voit inversé…. il s’agit là du « palindrome originel ».
Véronique, qui voit en direct l’image du Seigneur, vient donc de loin… Cela explique aussi pourquoi une princesse juive « assimilée », aimée par Titus, ait reçu le prénom grec de « Bérénice » (Vérénique ?), qui, apparemment, n’a rien d’hébreu, mais qui est bien formé sur ‘Hen, Grâce, comme ‘Hannah et Yo’hanan qui ont donné Anne et Jean.
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MLL en vidéo UTLS, 26 février 2000, « Migrations et tensions migratoires ».
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