Le livre de la mise au tombeau
Bernard Dubourg a fait remarquer que, selon toute vraisemblance, A’harei Mot (Après la mort) est l’origine étymologique du nom d‘Arimathie, d’où vient « Joseph d’Arimathie« , personnage qui, dans les quatre Evangiles ainsi que dans l’Evangile de Nicodème, apocryphe du 4ème siècle, intervient effectivement « après la mort » de Jésus, puisqu’il recueille le corps du Christ pour le mettre au tombeau.
Pourquoi donc ce personnage s’appele-t-il Joseph, YWXF ? (Voir le système de translittération ici). En hébreu, le verbe assaf, AXF, signifie aussi bien « ajouter » que « retrancher, ôter ». En Genèse 30, Rachel, Ra’hel, REL, met enfin au monde son premier enfant, le onzième pour Jacob, qui en a six de Léa. »Genèse » 30, 23 : Elle conçut et enfanta un fils; et elle dit: « Dieu a effacé (Elohim a ôté, assaf Elohim, AXF ALHYM,) ma honte. » 24 Elle énonça son nom Joseph, en disant « Dieu veuille me donner encore (m’ajouter, yossef, YXF) un second fils!
Ce second fils, ce sera Benjamin, Benyamin, BNYMYN, à la naissance duquel elle ne survivra pas. Le texte dit exactement : YXF YHWH LY BN AER, Yossef Adonaï Ly Ben A’her, Qu’Adonay ajoute pour moi un fils autre. AER, A’her, autre. On a en hébreu la séquence AE, A’h, frère; AER A’her, autre; AERY, A’haré, après ; à quoi il faut … ajouter que AED, E’had, c’est Un, et que le D, Daleth, est graphiquement très proche du R, Rech. A noter les expressions « lui aussi » à propos de Joseph d’Arimathie dans Matthieu et Marc et « l’acte des autres » dans Luc, expressions qui « ajoutent » ce Joseph aux « autres » disciples.
Avant Benjamin, il y avait eu un premier « frère ajouté » : Abel, pour la naissance duquel le verset 4,2 de la Genèse applique à Eve, qui vient d’enfanter Caïn, le verbe Vatossef, WTXF : WTXF LLDT AT AEYW AT HBL Vatossef Lalédet Et-A’hyv Et-Hevel : Et elle continua (ajouta) d’enfanter son frère Abel. Dans ces deux cas, Abel et Benjamin, sont donc associés les racines YXF, yossef, ajouter, et AER, A’her, autre. Quant à la mort, dans le premier cas, c’est celle d’Abel, dans le second, c’est celle de Rachel.
Il y a une autre raison d’associer « Après la mort », A’haré Mot, avec la racine Samekh-Pé, XF, de yossef : c’est le mot XFR, Sefer, Livre. Les Livres de Josué et des Juges commencent précisément par ces mots : « Après la mort de Moïse » pour le premier , « Après la mort de Josué » pour le second. XFR AERY MWT, « Sefer A’haré Mot », le « Livre d’après la mort », ainsi nommé d’après ses premiers mots, pourrait avoir été aussi bien le nom du Livre de Josué que celui du Livre des Juges. Le Livre de Josué « s’ajoute » aux Cinq livres de Moïse, celui des Juges aux Six livres de Moïse et de Josué.
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