Le fils est-il « frère » de son père ?
Je tiens du sociologue Jean Stoetzel (1910-1987), d’origine alsacienne, la distinction suivante entre la « Fraternité » française et la Brüderlichkeit allemande :
Dans la Fraternité, les frères, une fois majeurs, deviennent les égaux de leur père, avec le même droit de vote : ils deviennent les « frères » de leur père. Dans la Brüderlichkeit, les frères sont égaux entre eux mais, même majeurs, restent sous l’autorité de leur père. « Aimez-vous les uns les autres » n’abolit pas « Honore ton père et ta mère ».
Plusieurs des instigateurs de la Révolution française, dont Mirabeau est le plus illustre, avaient pour principal but de renverser la tyrannie de l’Eglise, qui exigeait l’accord de leur parents pour épouser l’élue de leur coeur. Si la République veut restaurer l’autorité parentale, elle ferait bien de préciser le sens de sa devise. Et qu’en pensent les « Frères musulmans » ?
Laisser un commentaire