Il n’a pas fini de parler
Jusqu’à leur prochaine séance de travail, le Précepteur et l’Instituteur avaient décidé de se partager la tâche. L’Instituteur devait utiliser les lettres mésopotamiennes pour transcrire nombre de mots égyptiens. Le Précepteur, lui, devait interroger les gens parlant les dialectes araméens pour en reconstituer progressivement la grammaire. Il privilégia les nourrices. Le langage qu’elles transmettaient avait toutes chances de former l’usage le plus courant, comme pour les chiffres.
Ses premières recherches portèrent sur les usages des lettres Y (ou ‘) et W (ou I) qui comme voyelles se prononcent i et o, voire ou, et comme semi-consonnes se prononcent yi (correspondant au l mouillé, ill, à la française, comme dans « fille » ou « bille ») et wh à l’anglaise, comme dans what ? ou why ?. En égyptien comme en araméen, le Y, mis en suffixe, rendait l’adjectif possessif « mon », comme dans Aton-aï ou Adon-aï, A(D)NY, Mon-Seigneur, utilisé une trentaine de fois dans la Genèse, pour Dieu ou ses représentants, et aussi pour des rois ou notables, par exemple quand les frères de Joseph s’adressent à celui-ci, grand vizir de Pharaon. Mais le Y en tête d’un mot rend le futur : AMR, omer, dire, YAMR, yomer, il dira ; (D)BR, daber, parler, Y(D)BR, yedaber il parlera. L’usage du W, que l’Instituteur rendait par un simple trait vertical, l, était tout aussi passionnant. Entre deux mots, c’est la conjonction de coordination « et » : Yad vaChem, Y(D) W(S)M, Main et Nom. En suffixe, c’est le possessif « son » : Chem, (S)M, nom ; Chemo, (S)MW, son nom. MH (S)MW, Mah Chemo, quoi son nom ?
Le Précepteur prit dans son coffre la tablette d’argile sur laquelle il avait gravé le carré de Séphora. Il en expliqua à celle-ci le nom et la signification et lui demanda de la cuire dans son four. Cela s’appelle aujourd’hui «sauvegarder un fichier, to save a file». Il ne s’agit pas seulement de conserver un travail achevé – texte, programme ou image – il s’agit aussi de le privilégier entre tous les brouillons, essais, tentatives et tâtonnements qui n’ont pas été retenus, en espérant qu’au moins un lecteur, utilisateur ou spectateur en prendra connaissance. Il ne suffit pas d’avoir écrit un message. Et l’avoir envoyé, « bouteille à la mer ». Encore faut-il qu’il soit ouvert et lu. Élu.
Notre Noun, notre première cellule, contient un assortiment particulier des gènes de notre père et de notre mère, choisis par le Hasard, béni soit-Il, à la suite d’une course folle de milliers de spermatozoïdes, dont le plus rapide gagne le privilège de transmettre une partie de son code génétique particulier. Comme le chante Jean-Jacques Goldman, après les Frères Jacques et Woody Allen,
Un début de janvier, si j’ai bien su compter
Reste de fête ou bien vœux très appuyés
De Ruth ou de Moïshé, lequel a eu l’idée ?
Qu’importe j’ai gagné la course et parmi des milliers… ».
Mais pour que la cellule « qui a gagné la course » – d’autres disent « qui s’est incarnée » – pour que cette cellule devienne consciente de son « moi », il faut qu’elle franchisse encore plusieurs étapes : naître vivant, recevoir un nom, être « élevé »… Dans le livre des Nombres sont dénombrés plus de six cent mille enfants d’Israël. Au chapitre 13, Moïse choisit douze explorateurs, un par tribu, chargés de reconnaître le pays de Canaan. Au verset 16, au nom de Hochoua, fils de Noun, de la tribu d’Ephraïm, transcrit en général par Osée et qui signifie « sauvé, sauvegardé », il ajoute un Yod initial ; le nom devient alors Yehochoua, Josué, « il sauvera », ce qui en transforme le porteur en un possible Sauveur, Sauvegardeur, comme tout fils a vocation à devenir père. Les douze explorateurs font ensuite un récit enthousiaste (ce pays ruisselle de lait et de miel) mais dix d’entre eux ne croient pas possible d’en faire la conquête, tant sont redoutables ses habitants. Il n’y en a que deux à avoir confiance en la Providence, bénie soit-Elle : Caleb, fils de Yefouné, et Josué fils de Noun, qui seront les seuls à échapper au châtiment divin, à survivre aux quarante ans de désert et à entrer en Terre promise. Ces deux finalistes du tournoi évoquent la célèbre boutade de Mark Twain, qui expliquait son pseudonyme (Twain est une prononciation américaine de Twin, jumeau) par le fait qu’à sa naissance sa mère attendait des jumeaux. « Oui, disait-il, je me demande qui, de mon frère jumeau ou de moi, est mort à la naissance, nous nous ressemblions tellement. »
Quand le même Josué, ayant succédé à Moïse, envoie à son tour deux explorateurs reconnaître Jéricho, quand ceux-ci sont cachés par Rahab (REB, « large», comme on dit qu’une femme est « grosse »), la prostituée qui était «montée vers eux »… sur le toit. Quand la ville, une fois tombée, est mise à sac, alors seuls sont sauvés Rahab, «son père, sa mère, ses frères et tous les siens ». On imagine cette femme comptant avec angoisse les jours de retard de ses règles et les sonneries de trompette des Hébreux. Le septième jour, plus de doute : elle « tombe enceinte ». Lequel des deux est le père ?
Le Livre de Josué ne répond pas à la question, les deux espions sont anonymes. Mais dans la généalogie messianique qui ouvre l’Évangile de Matthieu (quatorze, quatorze et quatorze générations), on apprend que Rahab a été fécondée par un certain Salmon et a engendré Booz, celui dont Victor Hugo chantera le sommeil :
Pendant qu’il sommeillait, Ruth, une moabite,
S’était couchée aux pieds de Booz, le sein nu,
Espérant on ne sait quel rayon inconnu,
Quand viendrait du réveil la lumière subite.
Booz ne savait point qu’une femme était là,
Et Ruth ne savait point ce que Dieu voulait d’elle.
Un frais parfum sortait des touffes d’asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala.
Le Précepteur demanda aux nourrices vers quel âge un enfant commence à dire qu’un jouet est « à moi ». Mais ensuite, et il garda la question pour lui, il se demanda vers quel âge et par quel cheminement un enfant passe de «Papa, BABA » à « Mon père, ABY ». Et lui, qui n’avait pas connu ses parents naturels ? Comme tous les petits Égyptiens, il avait fait son éducation sexuelle par l’observation des accouplements des animaux, et il avait été plus instruit par ses camarades de jeu que par les grandes personnes. Au fond, il avait fallu qu’il devienne lui-même père pour bien comprendre tout ce qu’impliquait cette appellation, « mon père ». D’ici que Gerchom le fasse grand-père, conclut-il, son rôle à lui consistait à l’« élever », jusqu’à lui rendre ce rôle du père à ce point naturel et familier que l’enfant l’assume à son tour, le jour venu.
La réflexion sur la paternité est le propre de l’Homme, comme le Rire, selon la célèbre formule de François Rabelais. Quand un agneau tête le lait de sa mère, il « éprouve » ce qu’est une mère. Mais aucun agneau n’a jamais démêlé le mystère qui fait d’un bélier son « père ». Chaque enfant gravit à sa façon une pente difficile pour résoudre cette « épreuve ». « Ça monte, ça monte… » disait le petit Prince en racontant son premier rêve, qui avait mené le Précepteur à ses spéculations généalogiques sur les triangles d’ascendance. Et si mon père n’est pas mon père ? Et si mon fils n’est pas mon fils, qu’est-ce que je dois faire ? Le rendre ? A qui ? Dans le monde issu de la Bible, rendre l’enfant, cela s’appelle un « désaveu de paternité ».
Au chapitre 22 de la Genèse, Abraham a des raisons de douter que le fils de Sarah soit son fils. Il n’a plus de rapports avec elle depuis longtemps. Et l’annonce de sa grossesse a tout d’une blague : « Ma femme enceinte ? Tu rigoles ? ». Sachant que l’onomatopée « ts‘haq », ZEQ, qui évoque le mot français « hoquet », signifie « rire » (hoqueter de rire) et que la lettre Z se prononce ts, à l’allemande, le nom de l’enfant, YZEQ se prononce Its’haq et signifie « rira ». Au chapitre précédent, le verset 6 contenait à la fois le verbe à l’infinitif et au futur : consacré à la naissance d’Isaac, il signifie en dix mots: « Et Sara dit : Dieu (ALHYM, Elohim) m’a donné de quoi rire (ZEQ, ts’haq), tous ceux qui l’entendront me moqueront (riront vers moi, YZEQ-LY, its’haq li) ». Ni Isaac Newton, ni Its’haq Rabin n’auraient sans doute aimé s’appeler Rigolard, c’est pourtant le sens du prénom de ces grands hommes.
Le doute d’Abraham est tel, malgré son amour pour l’enfant, qu’il accepte d’abord de renoncer à sa paternité et de le sacrifier sur l’autel de la Vérité généalogique. Mais alors qu’il commence à gravir la montagne, le verset 7 commence ainsi : « Isaac s’adressa à son père Abraham et dit : Mon père ! (ABY, abi) Il répondit : Mon fils (BNY, beni) ». On ne rigole plus. Pour la première fois dans l’histoire de la Liberté, un homme change d’avis. Comme l’avance Marie Balmary dans « Le sacrifice interdit » (Grasset, 1986), le couteau qu’Abraham lève vers le ciel lui rappelle la circoncision d’Isaac, par laquelle, au huitième jour, il a reconnu et légitimé le fils de sa femme légitime. Sa conscience lui crie alors : « N’étends pas ta main contre l’enfant ! ». Reste à démêler du buisson les cornes du bélier pour rendre son père à Isaac. La paternité légitime, selon la Loi, est distincte de la paternité biologique, selon la Vie. Tout père est tenté de ne pas reconnaître son enfant.
En interrogeant les nourrices, le Précepteur inaugurait l’exégèse biblique. Élaborant une grammaire, et ne pouvant évidemment se référer à un manuel préexistant, il était obligé de procéder par comparaison de plusieurs «occurrences » du même mot, ou de la même façon de s’exprimer, dans des contextes différents. Ainsi venons-nous de procéder à sa suite, en déduisant des trois mots A(D)NY, ABY et BNY, que le Y à la fin d’un mot rend le possessif « mon ».
Pour rendre le mouvement « vers moi », « pour moi », « à moi », on utilise le petit mot LY, li ; pour rendre «vers lui », « pour lui », « à lui », le petit mot LW, lo. Le début du verset 2, 16 du Cantique des Cantiques est (D)W(D)Y LY WANY LW, Dodi li veAny lo, « Mon bien-aimé (est) à moi, et moi à lui ». Le verset 6,3 le dit dans l’autre sens : ANY L(D)W(D)Y W(D)W(D)Y LY Ani leDodi veDodi li : « Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi », quatre mots souvent inscrits sur les quatre côtés de la « Houppah », le dais nuptial sous lequel se célèbrent les mariages juifs. Les initiales de ces quatre mots forment d’ailleurs le mot ALWL, Eloul, nom du sixième mois, le dernier de l’été, favorable pour les mariages. Il y a six jours d’un Chabbat à l’autre, il y a six mois de la Saint-Jean à la Noël, puisqu’il y a six mois de la conception de Jean, fils d’Elisabeth, à celle de Jésus, fils de Marie (Luc 1, 26 et 36). Le W est au sixième rang.
Le lecteur attentif aura noté que Dod, bien-aimé, s’écrit (D)W(D), comme David, Daoud. Peut-être est-ce Bethsabée, la fiancée du Cantique ? A moins que ce soit Lady Diana, dont le dernier amant, qui l’entraîna vers le fatal tunnel de l’Alma, s’appelait aussi Dodi. Le lecteur attentif aura noté aussi qu’il n’y a pas de verbe dans ces versets : « Je à lui, lui à moi…. ». Ainsi parlent les enfants : « poupée à moi, dada à bébé » L’hébreu n’a pas de verbe « avoir » et dit « il y a à moi un livre » (yech li sefer) là où le français dit : « j’ai un livre ». Pour le verbe «être », c’est une autre histoire.
Le Précepteur repéra une autre utilisation du suffixe Y, à savoir la transformation de chiffres cardinaux en chiffres ordinaux. (S)(S), chech, avons-nous déjà vu, c’est « six », (S)(S)Y, chichi, ce n’est pas « mon six », c’est «sixième ». On a de même (S)L(S), chaloch, trois, (S)LY(S)Y, chlichi, troisième, etc. Mais de même que «premier » n’est pas formé sur « un » (unième n’existe que dans vingt-et-unième, trente-et-unième…), ni « first » sur « one », Richone, RA(S)WN, premier, n’est pas formé sur AE(D), E’had, un, mais sur le mot RA(S), Roch, tête… Contrairement à la plupart des traductions, le Jour de la Création de la Lumière n’est pas le « premier Jour ». C’est le Jour Un, YWM AE(D), Yom E’had, comme on dit le « Jour J ». Tant que le Un est seul, il n’est pas le premier.
Le Précepteur revint sur l’usage du W au milieu des mots de trois lettres, comme Daoud, (D)W(D), et Thout, TWT, qui l’avaient conduit à donner le rang et la valeur six au Vav W. Dans ces mots comme dans Noun, NWN, la première et la troisième lettre sont identiques, ce qui suggérait de faire jouer à la lettre W ou au trait vertical l le rôle de notre signe « égale » : (D)=(D) ; T=T ; N=N. Mais une lettre initiale et une lettre finale, ce n’est pas la même chose. De plus, il y avait des mots où la première lettre différait de la troisième, comme le mot YWM, yom, jour, distinct du mot YM, yam, mer. La mer est identique d’un jour à l’autre, tandis que demain est un autre jour.
Quand le W rend un processus, que la durée de celui-ci soit d’un instant, d’une génération ou d’une ère géologique, il équivaut plutôt au signe =>, « devient ». On peut lire NWN, N=>N, Noun devient Noun, la cellule reste la cellule, intangible, invariante, avec son information génétique inaltérée. =>, c’est la « flèche du temps », dont la caractéristique essentielle est d’être irréversible : ni les astres, ni la vie ne tournent à l’envers. Dans le mot YWM, yom, jour, Y=>M, le Y, le yod, c’est la main, c’est l’acte, le M c’est la mère, c’est l’état de femme fécondée : le Y impulse, le M accomplit. Entre l’acte du passé, « faire » l’amour, « faire » un enfant, et le futur, attendre un enfant, il y a l’instant de la fécondation, insaisissable mais aussi peu réversible que la mort.
Le W transforme le passé agi en futur accompli. Nul enfant n’est jamais retourné dans le ventre de sa mère. « Helzapoppin » et « Retour vers le Futur » sont des fantasmes. « Si c’était à refaire » reste à jamais un vœu pieux, ainsi qu’il sera écrit au dernier verset du chapitre 3 de la Genèse, quand l’Homme est expulsé du Jardin d’Eden, désormais gardé par « les Chérubins et la flamme de l’épée tournoyante qui garde le chemin de l’arbre de vie « .
Le Précepteur institua alors la règle connue des grammairiens de l’hébreu biblique sous le nom de « Vav conversif » : le W placé devant un verbe au futur le transforme en passé, le W placé devant un verbe au passé le change en futur. Le résultat est que les deux lettres WY devant un verbe rendent à la fois le passé et le futur. Quand on on traduit les multiples versets bibliques commençant par ces deux lettres, WY(D)BR, Vayedaber, « et Il parla », WYAMR, Vayomer, « et Il dit », WYQRA,Vayqra, « et Il appela », WYHY, Vayehi, « et ce fut », on devrait plutôt entendre : Il parla, et Il n’a pas fini de parler, de dire, d’appeler, d’être..…
Partant de l’usage araméen, le Précepteur assigna le suffixe NW, nou, à la première personne du pluriel, ce que, par une coïncidence admirable, le français a conservé : (D)YNW, Dayénou, Assez pour nous ! ALHYNW, Elohéynou, Dieu à nous, Notre Dieu… Les langues angles et saxonnes, elles, ont gardé le W, mais non le N, pour la première personne du pluriel : Wir, We, Unser, Us. Elles ont aussi des traces du pouvoir conversif du W : placé devant le mot man, homme, il le change en woman, femme. Placé devant le mot East, Est, il le change en West, ouest. Le mot Woche, Week, semaine, emporte l’idée de cycle (wechseln, changer, to wake, erwächen, réveiller). En latin, le doublet man-woman se dissimule derrière les racines H/MN de ho-minis, ho-minem, génitif et accusatif de homo et de F/MN, féminin. Le F est resté sixième lettre de l’alphabet latin, à la place du Vav, W, sixième lettre de l’alphabet hébreu.
Un autre mot de trois lettres avec un W au milieu est le mot AWR. ‘Or, A devient R, A=>R. Il symbolise la transformation du A, la tête de taureau, en R, la tête d’homme. Quelle différence y a-t-il entre une tête d’animal et une tête d’homme ? Bon dieu, mais c’est bien sûr, la pensée, la clairvoyance, la lumière, comme on dit le « Siècle des Lumières ». Le Précepteur était sur la voie du plus célèbre verset qu’il écrirait jamais, le troisième de la Genèse, vingt-trois lettres fulgurantes mais seulement sept lettres différentes, six mots décisifs : WYAMR ALHYM YHY AWR WYHY AWR, Vayomer Elohim Yehi ‘Or Vayehi ‘Or , « Et-dit Dieu Sois Lumière Et-soit Lumière ». Le W est au milieu du mot AWR, il est aussi entre les deux « YHY AWR ». En latin, cela donne « dixit que deus fiat lux et facta est lux ». En anglais « And God said, Let there be light: and there was light ». Et en français « Dieu dit : Que la lumière soit et la lumière fut ». Mais pour écrire ce verset, le Précepteur devait encore apprendre à conjuguer le verbe être.
En attendant, il fit part à Séphora de la proposition du Prince héritier : aimerait-elle l’accompagner dans les Bouches du fleuve et les Pays de lune ? Elle était ravie, tant de la perspective de connaître une région où elle n’était jamais allée, que de la considération que lui témoignaient le Prince et son mari. Sa grossesse lui posait cependant problème, et, pour la rassurer, le Précepteur dut promettre de l’emmener consulter son ancien Professeur, le plus éminent gynécologue de l’Empire.
Il y avait aussi des détails à régler avec sa sœur, qui garderait Gerchom, et avec son beau-frère, qui allait organiser le voyage, en bateau pour descendre le Fleuve, en chameau pour le remonter. Ils décidèrent, si la Providence, bénie soit-Elle, le voulait bien, de partir à la prochaine lune, vers le premier quartier, et de revenir la suivante, vers le dernier quartier. Cela ferait une quarantaine de jours d’absence, dont une quinzaine dans le Delta et en Pays de lune, le temps de visiter les adeptes du Septième jour.
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