Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d’autre, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième sabbat; et vous ferez à l’Eternel une offrande nouvelle. (Lévitique 23,15 -16)
Les Évangiles transforment Pessa’h en Pâques, la commémoration de la Sortie d’Egypte en celle de la Passion et de la Résurrection. Les Actes des Apôtres transforment Chavouot en Pentecôte, la descente de Moïse du Sinaï en celle du Saint-Esprit sur les Apôtres, le don de la Loi en le don des langues. Du coup, la période intermédiaire des cinquante jours, dans la Torah celle du don de la manne et de la lutte de Josué/Jésus contre Amalek, change complètement de signification. Le balancement (tenoufa) de la gerbe, également pratiqué à Soukkot (Loulav) et Hochana Rabba, évoque celui du Dimanche des Rameaux.
Les Sages de l’époque ne purent que constater cette dérive, ce qui expliquerait la mention dans le Talmud de la disparition, pendant la période de l’Omer, des 24 000 disciples de Rabbi Akiba, qui symboliserait alors la déjudaïsation de la Judée après la révolte de Bar Kochba.
Cette explication justifie le deuil qui continue d’être respecté de nos jours pendant cette période, et l’importance accordée au décompte quotidien de l’Omer. Mais aussi la rédaction de la Haggadah du Seder de Pessa’h, garante de la conservation du souvenir de la Sortie d’Egypte.
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