Anonymat et appartenance
Extrait de l’article « Fanatiques sans frontières » d’Alain Finkielkraut dans »Libération »
<< (Pour) les croyants qui s’estiment outragés et calomniés (…), ceux qui insultent l’islam, à leurs yeux, ce ne sont pas seulement les auteurs des dessins incriminés, ce sont les gouvernements des pays où ces dessins ont été publiés et les ressortissants de ces pays eux-mêmes. Cette indifférenciation, c’est l’esprit de la terreur. On tue des innocents parce qu’il n’y a pas d’innocents, il n’y a même pas d’individus, il n’y a que des spécimens. L’anonymat règne : chacun est assigné à son appartenance, chacun est une cible. >>
D’un côté des croyants, indifférenciés, de l’autre des individus, dotés d’une identité et d’une nationalité. En Occident judéo-chrétien, chacun est défini par son passeport. En Islam, par sa foi. Le problème politique est là : donner aux Musulmans le sens de la nationalité, aux Occidentaux le sens de l’hospitalité.
La Bible hébraïque présentée, traduite (5 langues, 8 versions) et commentée sur JUDÉOPÉDIA
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