Extrait de Déchiffrer la démographie , Syros, 1990, 1994, 1998
Accroissement naturel : Différence pour une période donnée entre le nombre de naissances et le nombre de décès. En France, en 1996, il y a eu 734 000 naissances et 536 000 décès : l’accroissement naturel est donc de 198 000 personnes. On dit aussi excédent naturel. Cet accroissement peut être négatif.
Accroissement total : Différence entre les effectifs d’une population à deux dates différentes. La population de la France métropolitaine au recensement de 1982 était de 54 335 000 habitants; au recensement de 1990, elle était de 56 536 000 habitants. L’accroissement total entre ces deux dates est donc de 2 201 000 personnes. L’accroissement total est la somme (algébrique) de l’accroissement naturel* et du solde migratoire*.
Actif, active : voir « Population active ».
Age modal au décès : âge correspondant au maximum de la courbe des « décès de la table ».
Agglomération : En France, une agglomération de population est un ensemble d’habitations tel qu’aucune ne soit séparée de plus de 200 m et qui comprend au moins 50 habitants. Quand elle a au moins 2000 habitants, la ou les communes sur lesquelles elle se trouve sont dites urbaines , si leur population réside en majorité dans une telle agglomération. Des communes urbaines contiguës forment une agglomération multicommunale.
Allocations familiales : En France, prestations forfaitaires, non imposables, versées mensuellement aux assurés sociaux, ayant au moins deux enfants à charge*, sans condition de revenu ou de nationalité. Les allocations familiales font partie des prestations familiales, qui comprennent également le complément familial, l’allocation de logement et d’autres (de rentrée scolaire, de garde d’enfant à domicile…), attribuées souvent sous conditions de ressources. Les prestations familiales font elles-mêmes partie des prestations sociales, qui incluent aussi les remboursements de frais de maladie, les allocations de retraite, de chômage, etc.
Baby-boom : Appellation américaine donnée à une forte et soudaine augmentation du nombre de naissances, et spécialement à celle survenue dans de nombreux pays après la Seconde guerre mondiale. En France, le baby-boom commence en 1946. On en fixe conventionnellement la fin en 1965, année à partir de laquelle la fécondité* a commencé de baisser fortement.
Calendrier : Répartition d’événements démographiques selon la durée écoulée depuis l’origine, ou dans l’échelle des âges. Les calendriers de la nuptialité* et de la fécondité* sont moins précoces pour les femmes nées en 1955 que pour celles nées en 1940.
Capitalisation : voir Répartition
Classes creuses : Le mot « classe » désigne, dans la terminologie militaire, une promotion de conscrits nés la même année et appelés à faire ensemble leur service militaire. Les classes creuses, étendues aux filles, sont des générations* nées pendant des périodes où la natalité s’est trouvée temporairement abaissée de façon importante, en France essentiellement celles nées dae 1915 à 1919. On parle aussi de « brèche » dans la pyramide des âges.
Cohorte : Ensemble de personnes liées par un événement simultané. Les cohortes de naissances sont dites « générations », les cohortes de mariages sont dites « promotions »
Dénatalité : Insuffisance de la natalité, soit par rapport à la mortalité, soit, plus souvent, par rapport à un niveau normatif de la natalité, correspondant à deux enfants par couple.
Densité : Rapport de la population d’un territoire à sa superficie. S’exprime en habitants par km2.
Descendance finale : Nombre moyen d’enfants nés vivants à l’issue de la période de fécondité de la femme, en l’absence de mortalité. Ce nombre moyen est calculé pour les générations*.
Endogamie : Systême matrimonial dans lequel le choix du conjoint se fait à l’intérieur d’un groupe familial ou social. S’oppose à exogamie.
Espérance de vie : nombre d’années restant à vivre en moyenne pour des personnes d’âge donné, dans les conditions décrites par une table de mortalité*. On doit donc préciser à quelle table on se réfère, et pour quel âge on la calcule. L’espérance de vie à la naissance, en particulier, est la durée moyenne de vie d’individus soumis, à partir de leur naissance, aux conditions de mortalité de la table. On l’appelle aussi « vie moyenne ». Dans l’usage courant, l’espérance de vie, sans autre indication, doit s’entendre comme l’espérance de vie à la naissance, dans les conditions de mortalité de l’année considérée. C’est un indicateur « du moment* ».
Etat matrimonial : Tout individu nait célibataire. Il peut devenir marié. Une partie des mariés devient divorcé(e). Et dans un couple marié, un des deux conjoints deviendra veuf ou veuve. Les remariés ne sont pas, dans la statistique française, distingués des mariés.
Excédent naturel : voir « Accroissement naturel »
Fécondité (en anglais fertility) : rapport de la natalité aux effectifs de la population en âge de procréer : il y a divers indicateurs de la fécondité.
Fécondité du moment : Fécondité mesurée pour une année donnée par la simple addition des taux de fécondité*. Cette mesure s’interprète comme le nombre d’enfants que mettrait au monde en moyenne une génération fictive de femmes qui, toute leur vie, seraient soumises à ces taux de fécondité.
Fécondité naturelle : Concept théorique dû à Louis Henry*. C’est un niveau de fécondité qui correspondrait à l’absence totale de pratique anticonceptionnelle ou antinatale, y compris des restrictions de la nuptialité ou des retards au sevrage.
Fertilité (en anglais fecundity) : Capacité de procréer d’un homme ou d’une femme en âge de fécondité, que mesurerait si c’était possible la proportion de rapports sexuels féconds dans la totalité des rapports sexuels non protégés. Quad l’âge augmente de 20 à 28 ans, il est vraisemblable que la fertilité diminue alors que la fécondité augmente (parce qu’il y a en moyenne de plus en plus de rapports sexuels non protégés).
Fratrie : Ensemble des frères et sœurs issus des mêmes parents, et élevés ensemble.
Génération : Ensemble des personnes nées une année civile donnée. Ce sens est différent du langage courant où il se réfère, de manière floue, à l’intervalle de temps séparant la naissance des parents et celle des enfants (actuellement en France : âge moyen à la maternité 28 ans, à la paternité 30 ans).
Implexe : Rapport, inférieur ou égal à 1, du nombre réel d’ancêtres jusqu’à la nème génération à la somme correspondante de puissances de 2 : l’implexe d’Antigone, fille d’Œdipe et de Jocaste, qui est sa mère et sa grand-mère, est de 5/6 jusqu’à la deuxième génération.
Indice synthétique de fécondité : Somme des taux de fécondité* par âge observés la même année civile. Mesure la fécondité du moment*. On dit aussi « Indicateur conjoncturel de la fécondité « , ou « Somme des naissances réduites « .
Longitudinal : Voir « Cohorte » et « Transversal ». La vision longitudinale donne à chaque personne observée des « étiquettes » qu’elle conserve pendant toute la période d’observation. Ainsi, ce n’est pas son âge qui la caractérise – il change tout le temps – mais sa date de naissance. De même le rang de naissance, ou le statut social des parents pendant la prime jeunesse, ou le niveau d’enseignement reçu, sont acquis une fois pour toutes.
Masculinité : Le taux de masculinité est la proportion de personnes masculines dans une population des deux sexes. Le rapport de masculinité est le nombre d’hommes pour 100 femmes. A la naissance, ce rapport est voisin de 105 garçons pour 100 filles, soit un taux de masculinité de 51,2 % ( 105/205)
Ménage : Ensemble des personnes habitant le même logement. Un ménage peut se limiter à une seule personne. Ce sens est différent du langage courant, où il désigne plutôt les couples (se mettre en ménage ).
Moment (du) : Voir « transversal »
Mortalité : Fréquence des décès dans l’ensemble de la population. Voir Taux de mortalité.
Mortalité infantile : Voir Taux de mortalité infantile.
Multiplicateur transitionnel de la population : Facteur par lequel est multiplié l’effectif d’une population entre le début et la fin du processus de transition*. Sa détermination précise dépend de l’appréciation des dates de début et de fin de la transition. Son ordre de grandeur varie cependant beaucoup, de moins de 2 à plus de 10 : la population de la France a mis deux siècles pour doubler (de 28 millions en 1790 à 56 millions en 1990), celle du Mexique aura mis 120 ans pour décupler (de 10 millions en 1890 à 100 millions en 2010)
Nataliste : Adjectif qualifiant une politique visant à accroître la natalité. Substantif désignant un partisan de cette politique. S’oppose à « malthusien ».
Natalité : Fréquence des naissances dans l’ensemble de la population. Voir Taux de natalité.
Population active : Ensemble des personnes, ayant ou recherchant une activité rémunérée. Elle comprend les chômeurs. Si on exclut ceux-ci, on parle de la population active occupée (actifs ayant un emploi). Les femmes au foyer, les militaires du contingent ne font pas partie de la population active, les étudiants et les retraités non plus, sauf à avoir ou à rechercher par ailleurs un emploi. La pratique croissante des contrats à durée déterminée (cdd) et des emplois à temps partiel rend floue la frontière entre les populations active et inactive et le chômage (halo de l’emploi et du chômage).
Population agricole : Partie de la population dont l’activité professionnelle est l’agriculture; par extension, ensemble des ménages dont un membre au moins fait partie de cette population. La population agricole est moins nombreuse que la population rurale*.
Population rurale : Population des communes rurales. Celles-ci sont les communes dont aucune « agglomération de population » n’atteint 2000 habitants. S’oppose à « population urbaine ».
Population stable, stationnaire : Populations théoriques sans migrations extérieures et à régimes de mortalité et de fécondité constants. S’il y a autant de naissances que de décès, la population est dite stationnaire. Si les régimes de mortalité et de natalité ne s’équilibrent pas, on parle de population stable. Le taux d’accroissement naturel* d’une population stable est constant. Il est nul pour une population stationnaire.
Populationniste : Adjectif qualifiant une politique visant à accroître la population. Substantif désignant un partisan de cette politique. Une politique populationniste favorise non seulement la natalité, mais aussi l’immigration.
Post-partum : Période qui suit un accouchement
Prestations familiales : voir Allocations familiales
Probabilité d’agrandissement : Proportion de femmes qui ont un nème enfant parmi celles qui en ont eu n-1.
Projection de population : Simulation de l’évolution ultérieure d’une pyramide des âges* sous certaines hypothèses de mortalité, de fécondité, et de migrations extérieures. La simulation de la survie de la population déjà présente est relativement sûre. Mais la constitution de la population jeune, qui dépend du comportement procréateur, est plus hypothétique. Le traitement des migrations est d’autant plus difficile qu’on s’intéresse à un territoire plus petit, où l’importance des entrées et sorties est grande relativement à la population du territoire.
Pyramide des âges : Histogramme de la répartition par âge d’une population, l’échelle des âges étant verticale, les effectifs du sexe masculin étant habituellement portés sur la gauche, ceux du sexe féminin sur la droite. Dans les pays dotés d’un bon état civil, on distingue les effectifs par année d’âge . Sinon, on se contente de tranches d’âge quinquennal.
Quotient de mortalité : Fréquence de décès enregistrés pendant une période donnée, en général l’année, dans une population d’âge homogène. Les décès comptés au numérateur affectent une partie de la population dénombrée au dénominateur : il est fondamental que les décès se rapportent aux personnes « soumises au risque » de mourir. De cette façon, le quotient de mortalité est une estimation de la probabilité de mourir à l’âge considéré. La courbe des quotients est la première donnée d’une table* de mortalité.
Quotient familial : Système intervenant en France dans le calcul de l’impôt progressif sur le revenu, pour prendre en compte le nombre d’enfants élevés par le foyer : on divise le revenu du foyer par le nombre de « parts », croissant avec le nombre de personnes à charge et on applique le barème progressif à ce revenu par part, d’où un impôt par part.
Rapport de masculinité : Rapport de l’effectif du sexe masculin à celui du sexe féminin, exprimé en « hommes pour 100 femmes ». Il est souvent calculé pour la naissance : Le rapport de masculinité des enfants nés vivants est en France de 105,3 à 105,5 garçons pour 100 filles.
Remplacement des générations : Niveau de la fécondité* tel que la reproduction* nette soit égale à 100 % : la fécondité du moment*, dans la plupart des pays développés, est actuellement inférieure au niveau de remplacement des générations
Répartition : Système de pension des personnes retraîtées dans lequel les pensions versées chaque année sont alimentées par les cotisations payées la même année par les personnes actives; s’oppose au système par capitalisation dans lequel les pensions versées sont calculées d’après les cotisations antérieures de l’interessé pendant sa période d’activité.
Reproduction : Façon dont les générations d’enfants se substituent à celle des parents, fréquemment mesurée par le rapport entre le nombre de filles dans la génération des enfants et celui des femmes dans celle des parents : le taux brut de reproduction* est un indicateur de fécondité; le taux net de reproduction tient compte aussi de la mortalité jusqu’à l’âge de procréation.
Solde migratoire : Différence, pour un pays ou une circonscription administrative, entre l’effectif d’immigrants et l’effectif d’émigrants. Il est positif quand l’immigration l’emporte sur l’émigration.
Somme des naissances réduites : Voir Indice synthétique de fécondité.
Survivants : VoirTable de mortalité
Table de mortalité : Tableau établi à partir des quotients de mortalité auxquels est soumise aux âges successifs une population particulière, et montrant pour chaque âge le nombre des décès de la table, des survivants de la table, et l’espérance de vie à chaque âge. Le nombre de survivants définit le profil de la population stationnaire* liée à la table.Les assureurs sur la vie utilisent la table de mortalité pour dresser l’échelle des primes à payer.
Taux brut de reproduction : Somme des taux de reproduction par âge, rapports du nombre de naissancesféminines survenues chez des femmes d’âge donné à l’effectif total des femmes du même âge. Egal à l’indice synthétique de fécondité multiplié par la proportion de filles dans les générations.
Taux comparatif : Résultat obtenu quand on applique des taux élémentaires par âge (de mortalité ou de fécondité ou de nuptialité etc.) à une population – type aux effectifs par âge invariables. Un taux comparatif de mortalité est notamment affranchi de l’effet de l’accroissement de la proportion des personnes âgées dans la population, effet que subit pleinement le taux brut de mortalité*.
Taux d’accroissement naturel : Rapport de l’accroissement naturel à la population moyenne de l’année. S’exprime en général en % par an, alors que les taux de natalité et de mortalité, dont il est la différence, s’expriment en général en %o par an.
Taux d’activité : Proportion pour un groupe d’âge et de sexe donnés, des personnes faisant partie de la population active*.
Taux de chômage : Proportion, éventuellement pour un groupe d’âge et de sexe donnés, de chômeurs dans la population active*.
Taux de fécondité : Rapport du nombre de naissances annuelles survenues chez des mères d’âge donné à l’effectif total des femmes du même âge.
Taux de mortalité : Rapport entre le nombre de décès enregistrés pendant une période donnée, en général l’année, et la population moyenne correspondante. Il y a un écart entre le taux et le quotient de mortalité*. Le numérateur est le même, mais le dénominateur du quotient est la population au commencement de la période. On précise taux brut de mortalité pour opposer celui-ci au taux comparatif* de mortalité.
Taux de mortalité infantile : Rapport entre le nombre de décès d’enfants de moins d’un an enregistrés pendant une période donnée, en général l’année civile, et le nombre de naissances vivantes de la même période. Le quotient de mortalité infantile se calcule dans une génération* d’enfants nés une année donnée, dont on mesure le nombre de décès survenus avant le premier anniversaire, qu’ils aient lieu dans l’année civile de la naissance ou l’année suivante.
Taux de natalité : Rapport entre le nombre de naissances enregistrées pendant une période donnée, en général l’année, et la population moyenne correspondante.
Taux de nuptialité : Rapport entre le nombre de mariages enregistrées pendant une période donnée, en général l’année, et la population moyenne correspondante. On met au numérateur le nombre de mariages, et non le nombre de nouveaux mariés qui en est le double.
Taux de scolarité : Proportion pour un groupe d’âge et de sexe donnés, des jeunes gens fréquentant un établissement scolaire ou universitaire.
Transition démographique : Processus par lequel une société passe d’un régime à fortes mortalité et natalité, s’équilibrant à peu près, à un régime à faibles mortalité et natalité s’équilibrant aussi. La baisse de la fécondité est le phénomène central de la transition démographique. La transition démographique aura duré en France environ deux siècles, alors qu’elle a ou aura été beaucoup plus rapide dans d’autres pays. Voir Multiplicateur transitionnel de population.
Tranversal : Se dit d’un indicateur relatif à une date donnée. On dit aussi « du moment » S’oppose à « longitudinal* », relatif à une cohorte*, le plus souvent une génération.
Vieillissement : Accroissement de la proportion de personnes âgées dans une population. On précise souvent « vieillissement démographique », par opposition au vieillissement individuel, qui est chronologiquement de un an par année vécue, et qui, biologiquement, se mesure par « l’âge de ses artères ».
Vie moyenne : voir « Espérance de vie ».
Vie probable : Dans la table de mortalité, âge où le nombre de survivants est la moitié du nombre de naissances. On devrait plutôt dire « vie médiane », mais le terme correspond à la probabilité « une chance sur deux de survivre » des tables d’assurance sur la vie.
La Bible hébraïque présentée, traduite (5 langues, 8 versions) et commentée sur JUDÉOPÉDIA
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MLL en vidéo UTLS, 26 février 2000, « Migrations et tensions migratoires ».
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