S’insurger contre la suppression de l’impôt progressif
Dans Le Point du 22 septembre, Jacques Marseille écrit, à propos de la réforme fiscale proposée par Dominique de Villepin :
<< Quitte à faire des « révolutions » spectaculaires, l’Etat aurait pu annoncer tout aussi bien la suppression totale de l’impôt sur le revenu et la hausse de la TVA de 5 %. Il aurait ainsi maintenu sa recette et supprimé, dans le même mouvement, tous les emplois de fonctionnaires chargés de calculer et de percevoir l’impôt sur le revenu, soit près de 90 000 agents de la Direction générale des impôts, soit une économie qu’on peut évaluer en fourchette basse à 3,5 milliards d’euros : le coût de la « révolution » fiscale annoncée mais avec des bénéfices « politiques » sans aucune commune mesure. Et pour apaiser ceux qui s’insurgeraient contre la suppression de l’impôt progressif citoyen, il suffirait de moduler les taux de TVA en fonction des consommations sociales : 0 % pour les produits de première nécessité consommés par les « pauvres », 35 % ou plus pour les Jaguar et autres produits ostentatoires consommés par les « riches ». >>
Jacques Marseille sait pourtant que les modulations de la TVA sont parfaitement inopérantes en redistribution, les consommations des « pauvres » et des « riches » n’étant pas si différentes… C’est exactement le contraire que je propose : diminuer la TVA de 5 points et doubler le rendement de l’impôt sur le revenu et de la CSG confondus. A mon sens, c’est là-dessus que devrait se faire le clivage gauche-droite de la prochaine élection présidentielle.
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